SLAVKO KOPAC

(1913 – 1995)

 Paris

Légende de l'art de l'après-guerre

Légende de l'art de l'après-guerre

Artiste

“Je crois qu’un homme, c’est enfin toute cette théorie de l’Art Brut – moins il en sait, moins habile il en est, il serait plus sincère et honnête et soi-même. On peut tout apprendre. L’école, comme toutes écoles, vous entraine jusqu’à un certain point pour être un bon technicien, pour apprendre comment il faut travailler, comment mélanger les couleurs, comment il faut étaler la couleur et tout ça, mais cela ne suffit pas. Je crois que c’est mauvais ”.

“Je ne dis jamais ou je dis rarement que je suis peintre parce que je crois que ça ne signifie rien.”

“Aujourd’hui, il a tout noté, enregistré, ce moment n’a plus de sens. Un peintre aujourd’hui ne doit pas et il ne faut plus qu’il soit le peintre de cette réalité.”

“C’est vrai, Picasso a dit le premier: “Ouvre les fenêtres!”. J’ajoute que ça ne suffit pas. Ouvre les fenêtres et les portes et il ne faut pas pas seulement les ouvrir, mais aussi casser les vitres parce que les fenêtres et les portes peuvent être fermées, c’est pourquoi il faut les casser .”

“Je me sens comme un grand pêcheur.”

“Je me sens pas seulement libéré, mais libre aussi. Je vous ai déjà dit que la liberté se toujours paie cher. Et je vous dis que j’ai payé cher, mais, j’en suis très content et je n’ai besoin de rien ”.

“Normalement, je n’aime pas le mot – professionnellement – la profession est quelque chose qui vous déforme. Le peintre qui est un professionnel, il est, je crois, un homme perdu. La peinture est la respiration. Vous travaillez parce que vous le devez, parce que ça vous rend heureux et, quant à l’accouchement douloureux, je ne le connais pas ”.

Collection des œuvres d’art

TRAVAUX DE L’ÉCOLE ET DE

DÉBUT PARISIEN

1947, 61 x 81 cm; oil on canvas

FLORENCE – LE VOYAGE DANS L’INCONNU

1962, 100 x 73 cm; mixed media (collage, tire, oil painting, impasto) on panel

PARIS POUR LA VIE

POÉSIE

Critiques d’art et commentaires de critiques d'art

Critiques et artistes sur Kopac

“La sainteté, on le sait, ne porte guère à l’extraversion. Kopac était doux et discret. Mais Dubuffet avait reconnu dans les créations de son ami un talent comparable au sien.” Emmanuel Daydé

“S’il arrive qu’on soit tenté de le comparer à Dubuffet, ne serait-ce que par ce qu’il l’a côtoyé dans le cadre de “l’art brut”, on notera que Dubuffet vomit la réalité et que Kopac l’enlumine avec cette jubilation qui veut que l’innocence côtoie la sagesse. Soit la pudeur du savoir.” Jean-Jacques Lévêque

“On ne saurait présenter Slavko Kopac comme un artiste quelconque, fût-il le plus doué du monde, puisqu’il ne se propose nullement d’animer la démarche plastique de notre temps, mais se situe, au contraire, à la naissance même de l’art, au point où l’enfant — qui subsiste au cœur de tout homme — découvre le monde et s’en enchante.” Benjamin Péret

“Définitivement dégagé d’une habileté paralysante, vous laissez à la matière la liberté de s’exprimer par elle-même, vous piégez l’inattendu. C’est ainsi que bien longtemps avant que les modes actuelles n’aient vulgarisé l’usage de l’objet trouvé, vous avez été l’un des premiers à “redonner vie à la chose qui semble avoir fini d’exister”. Elie Charles Flamand

“Infiniment plus dangereuse, elle nous ramène au bord de nous-mêmes, au bord du vertige du sens, au bord de l’incontournable interrogation sur ce que nous sommes. Comme si la réponse était dans le questionnement. Comme si la vie était dans le “qui vive?” Comme si la poésie commençait avec cette lancinante conscience du néant. Il y a peu de temps, j’ai rencontré Kopac; il portait comme un bouquet toutes les couleurs de l’orage.” Annie Le Brun

“Si on devait le classer dans un genre, ce serait parmi ces artistes qui, avec Dubuffet et Fautrier en tête, font ce que j’ai coutume d’appeler, faute de mieux: “une autre figuration”. Alors que l’œuvre de Dubuffet est une véhémente protestation contre le monde, une sorte de “Voyage au bout de la nuit” picturale, celle de Kopac est ingénue, sereine, aimable. Son monde est parfois cocasse, mais il n’est jamais sinistre. C’est une œuvre joyeuse, allègre. En regardant les peintures de Kopac on pense au printemps.”  Michel Ragon

“Kopac existe avec ses mains légères d’où sortent comme des bulles joyeuses des dessins, des peintures, des collages, des sculptures; chacune de ses œuvres est une apparition inattendue, l’éveil d’un être original sur la paroi d’un mur… Telle est ici la pureté de la vie même.” Gilles Plazy

“La fidélité au monde humain – et dans ce monde nous ferons entrer les bêtes et les plantes – voilà ce qui caractérise tout d’abord les œuvres de Kopac, malgré la hardiesse et la nouveauté des techniques. C’est que l’art de Kopac décrit ou incarne avec une hallucinante précision – le rêve est volontiers exact – les êtres et les paysages qui peuplent l’imagination de l’artiste, et créent un monde singulier“. Philippe Dereux

“De plus, le bras droit de l’organisation, Slavko Kopac, a été décrit par Dubuffet comme un homme “discret, solitaire, féroce, manquant (heureusement) tout savoir-faire pour succéder à la scène professionnelle de l’art.” Heureusement, il avait choisi de succéder au bruyant Michel Tapié. Lucienne Peiry

Création artistique – techniques - œuvres d’art

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